Comme le note la traductrice Dominique Jullien, Germinal tente de s'élever au-delà des conditions de vie misérables des ouvriers et de leur offrir l’opportunité d'assumer des rôles sociaux et politiques – de proposer une meilleure vision de l'avenir. Bien que la révolte échoue et que les ouvriers se retrouvent dans une situation encore pire qu'avant, la conscience accrue qu'ils acquièrent de leur travail leur inculque une éthique de la politique et de l’engagement. Le naturalisme de Zola suit Étienne, un jeune travailleur qui arrive à Montsou et à la fosse du Voreux pour finalement prendre la tête de la grève des mineurs. Alors qu'il devient le chef de la résistance, sa tendance génétique à l'ivresse et à l'égoïsme exacerbé le conduit à sa perte.
Il se rapproche des Maheu et finit par rester avec eux. La famille est composée de Maheu (le père), Maheude (la mère), Bonnemort (le grand-père) et de sept enfants vivant dans un coron. Il développe une attirance passionnée mais maladroite pour Catherine, la fille aînée des Maheu. L'échec de la grève, prolongée et sanglante, laisse le coron dans le désespoir.
Les Maheu et deux de leurs enfants meurent au cours du roman. Après le nouvel effondrement d’un chevalement, Souvarine, un mécanicien russe et anarchiste convaincu (avec qui Étienne se lie d'amitié), sabote l'entrée de la mine et laisse Étienne et les autres mineurs enterrés sous terre. Étienne s'échappe, mais Catherine meurt. Étienne finit par quitter le coron et se rend à Paris pour rejoindre Pluchart, un membre haut placé d'un syndicat ouvrier international luttant pour des causes socialistes.