Le puits
Le puits est constamment comparé à un mal monstrueux que les mineurs doivent affronter.
La nature
La nature est “grosse. Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillons, grandissant pour les récoltes du siècle futur, et dont la germination allait bientôt faire éclater la terre”. Elle est celle qui décide de la vie et de la mort.
La vie humaine
La direction et les propriétaires des mines dépeignent les travailleurs comme des objets sacrifiables et interchangeables. Ils sont réduits à des marchandises.
La faim
La faim physique évoque également une faim morale, politique et économique. Les mineurs ressentent le désir insatiable d'une vie meilleure. Ce désir s'étend au-delà de la nourriture. La dure réalité interpelle les sensibilités politiques des mineurs. Ils veulent certes satisfaire leurs besoins primaires, mais les discours d’Étienne stimulent leurs facultés critiques qui les amènent à s'interroger sur l'égalité, la justice et la dignité.
Les femmes
Certains anthropologues, comme le structuraliste français Claude Lévi-Strauss, ont plaidé en faveur de la théorie de l'alliance, selon laquelle l'architecture de base des sociétés à travers le monde est l'échange des femmes comme propriété. Aussi indépendante que Catherine puisse être, elle est toujours considérée comme une chose à avoir. Elle est ainsi la principale cause de discorde entre Chaval et Étienne. Catherine n'est pas simplement traitée comme une parente, mais aussi comme un objet dont la possession requiert de nombreux sacrifices et un combat d'égos. Elle est l'incarnation – et révèle aussi l'hypocrisie – du conflit entre deux mineurs qui prétendent vouloir la liberté, l'égalité et la justice pour une population misérable.