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Quelle importance revêt le contexte historique de La dernière classe ?
L'histoire se déroule pendant, ou immédiatement après, la guerre franco-allemande qui se déroula de juillet 1870 à janvier 1871. L’une des nombreuses conséquences de ce conflit fut que l’Alsace et la Lorraine furent annexées par l’Empire allemand nouvellement créé. Le contexte historique est très important car Daudet utilise ce conte pour illustrer la façon dont ce conflit géopolitique affecte la vie des civils vivant dans ces régions. Franz est l’un des nombreux écoliers qui seront contraints de suivre une instruction officielle en allemand. Il n’a qu’une connaissance rudimentaire de la grammaire français, ce qui fait qu’il ne lui restera que peu de choses de sa langue maternelle une fois que l’allemand aura été imposé.
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En quoi ce conte illustre-t-il la phrase suivante : “On n'apprécie vraiment ce qu'on avait que lorsqu'on l'a perdu” ?
L’histoire commence par Franz qui arrive en retard à l’école et redoute une interrogation sur les participes. Pourtant, les préoccupations du jeune narrateur s’avèrent sans objet lorsqu’il apprend que le français ne sera plus enseigné en Alsace et en Lorraine. Immédiatement, l’attitude de Franz vis-à-vis de ses études change du tout au tout : il regrette d’avoir séché l’école pour aller se balader et il comprend la leçon avec une facilité déconcertante. Cela ne lui était jamais arrivé auparavant. Le fait que Franz découvre son intérêt pour la langue française alors qu’on vient de lui annoncer qu’il ne l’apprendrait plus illustre bien la phrase “On n'apprécie vraiment ce qu'on avait que lorsqu'on l'a perdu”.
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Que représente le jardin de M. Hamel ?
Le jardin que cultive M. Hamel à l’extérieur de l’école est un symbole de sa dévotion pour son métier et l’enseignement. Durant sa dernière leçon, Franz remarque que M. Hamel parcourt la salle du regard et remarque chaque détail de la classe, chaque plante qu’il voit à travers la fenêtre. Les principaux changements qui ont eu lieu durant les quarante années de présence de Hamel sont que les noyers du jardin ont grandi et que les houblons qu’il avait plantés sont désormais enguirlandés autour des fenêtres. En associant l’image du jardin aux réflexions de Franz sur la tristesse que doit ressentir M. Hamel, Daudet fait du jardin une représentation visuelle du temps que l’instituteur a passé à enseigner. De plus, le jardin, qui nécessite une attention régulière et un travail sur le long terme, montre que M. Hamel n’avait jamais pensé devoir partir un jour.