La sexualité refoulée de Gregor
Elle (la gravure) représentait une dame, assise tout droit sur une chaise, avec une toque de fourrure et un boa, qui tendait vers les gens un lourd manchon, dans lequel son avant-bras disparaissait tout entier.
L'image de cette femme est le symbole de la sexualité refoulée de Gregor. Ce dernier, représentant de commerce, est condamné au célibat d'autant que la famille lui impose le remboursement d'une dette dont il n'est pas le débiteur. Cette vie de célibat lui pèse. Il n'avoue que des relations humaines éphémères, peu d'amis, peu de contact avec ses collègues. Son travail et sa famille le tiennent éloigné d'une vie sexuelle et amoureuse épanouie.
Cette sexualité refoulée se retrouve également dans l'épisode final où il fantasme de se dresser jusqu'au cou de sa soeur pour y déposer un baiser.
Le brouillard
Le brouillard du matin noyait tout, jusqu'au bord opposé de l'étroite ruelle et il y avait peu d'encouragement et d'espoir à attendre de ce côté là.
Ce brouillard qui envahit la rue symbolise l'incompréhension dans laquelle se trouve Gregor au fur et à mesure qu'il découvre les conséquences de sa métamorphose. Certes sa vue commence à décliner suite à sa transformation mais ce brouillard est aussi le symbole du déni de Gregor de voir la vérité en face.
La mort
Si la violence est incarnée par le père, figure masculine, la mort est incarnée par les femmes du récit et plus particulièrement par la femme de peine. Quand le lecteur lit sa description physique, il ne peut s'empêcher de se la représenter comme une figure mortifère : " une femme de peine au visage osseux, la tête environnée de cheveux blancs ", " c'est une vieille veuve qui avait sûrement dû, charpentée comme elle était, supporter les pires épreuves au cours de sa longue vie... ". Son apparence semble inquiétante. Même si ce n'est pas la femme de peine qui prononce la sentence de mort à l'égard de Gregor mais la soeur de celui-ci, c'est bien elle qui en est l'instrument. En outre, elle représente l'inconscient familial mortifère. La soeur et le père souhaitent la mort de Gregor sans se l'avouer, jusqu'à ce que Grete décide qu'il faut se débarrasser de l'encombrant insecte. C'est la femme de peine qui se chargera de se débarrasser du cadavre avant d'être congédiée par le père. Ce congé peut être vu comme une manière pour la famille de se débarrasser de sa mauvaise conscience.