Le Voyage au centre de la Terre de Jules Verne a été conçu comme une œuvre à la fois captivante et didactique. L'auteur a souhaité partager avec ses lecteurs les avancées scientifiques de l’époque dans différents domaines et leur offrir des connaissances plus approfondies que celles que l’on pourrait attendre d’un roman. Le lecteur moderne doit ainsi garder à l'esprit plusieurs aspects géologiques abordés dans le roman.
1. La structure de la Terre : trois parties distinctes, la croûte, le manteau et le noyau, se superposent. La croûte, relativement fine mais solide, est profonde d'environ cinq miles sous les océans et vingt milles sous les continents. Le manteau, divisé en une partie supérieure et une partie inférieure, est épais d'environ 1800 miles et est constitué de roches chaudes et semi-solides. Le noyau est lui aussi divisé en deux parties : le noyau externe, composé de liquides (fer et nickel), se situe entre 1800 et 3200 milles sous la surface, et est large d’environ 1 400 milles, tandis que le noyau interne est constitué de nickel et de fer solides, extrêmement chauds, et se trouve entre 3200 et 3960 milles sous la croûte. Son diamètre est de 750 milles. Dans un article récemment paru dans le magazine Live Science, Damon Teagle, professeur de géochimie au Centre national d'océanographie de l'Université de Southampton, affirme que " l'exploration de la Terre en profondeur n'est pas aussi simple ". Teagle a participé à huit projets de forage à travers le monde, qui ont creusé sur quelques kilomètres dans la couche supérieure de la Terre, c'est-à-dire la croûte. Ces forages peuvent sembler profonds, mais ils sont encore loin d'atteindre le centre de la Terre, qui se trouve en moyenne à environ 3951 kilomètres de profondeur.
2. Les mastodontes : ils peuplaient principalement l'Amérique du Nord à l'époque du Pléistocène, entre 3,75 millions d’années et 11 000 ans avant notre ère. Ces immenses créatures faisaient partie de l'ordre des proboscidiens, comme les éléphants et les mammouths. Ils mesuraient environ 2,5 mètres de hauteur à l'épaule et pesaient entre 4 et 6 tonnes. Leurs dents étaient émoussées et leur servaient à mâcher des plantes et des herbes. Tant les mâles que les femelles avaient des défenses supérieures, mais seuls les mâles étaient dotés de courtes défenses inférieures. Leur corps était allongé, leurs pattes relativement courtes, et leur pelage était d'une teinte brun-rouge.
3. L'Ichthyosaurus : son nom signifie littéralement " lézard-poisson ", ce qui est parfaitement approprié compte tenu de son corps long et sinueux et de ses mouvements semblables à ceux d'une anguille. Ces créatures, souvent associées aux dinosaures, font pourtant partie d’un groupe distinct de vertébrés marins. Ils sont apparus pendant le Trias et se sont multipliés durant le Jurassique. Les derniers représentants de ce groupe ont été observés au Crétacé. Les ichthyosaures ne sortaient pas de l'eau pour pondre des œufs, mais donnaient naissance à des petits vivants. Ils respiraient de l’air et ne possédaient pas de branchies, comme les baleines d’aujourd’hui.
4. Le plésiosaure : cette créature préhistorique n’était pas un dinosaure mais un reptile marin. Elle était caractérisée par son long cou, ses quatre nageoires en forme de palettes et sa queue. Ce long cou la faisait ressembler à un brachiosaure en train de nager. Les dents du plésiosaure ressemblaient à des aiguilles et se courbaient autour de sa mâchoire en forme de U. Ses narines étaient plus proches de ses yeux que de son museau, et ses capacités auditives étaient comparables à celles des baleines et des dauphins. Le plésiosaure mesurait environ 12 pieds de long, pesait 400 kilos et pouvait atteindre une vitesse de 16 km/h. Il donnait naissance à des petits vivants.
5. L'Etna : cette montagne de 3357 mètres de haut, qui se situe sur l'île de Sicile, au-dessus de la ville de Catane, est le plus grand volcan actif d’Europe. Elle possède la plus longue période d'éruptions documentées de tous les volcans du monde. L'Etna est en activité depuis plus de 500 000 ans et connaît actuellement une série d'éruptions (les premières éruptions ont été enregistrées en 1500 avant J.-C., et la plus puissante a eu lieu en 1669). Selon le site web du patrimoine mondial de l'UNESCO, " L’activité éruptive quasi continue de l’Etna continue d’influencer la vulcanologie, la géophysique et d’autres disciplines des sciences de la terre. Le volcan abrite d’importants écosystèmes, y compris une flore et une faune endémiques uniques. Compte tenu de son activité, l’Etna représente un laboratoire naturel pour l’étude des processus écologiques et biologiques. L’assemblage accessible et varié de caractéristiques volcaniques telles que les cratères de sommet, les cônes de cendre, les coulées de lave, les grottes de lave et la dépression du Valle del Bove fait de l’Etna une destination privilégiée pour la recherche et l’éducation ".