Dora: Fragment d'une analyse d'hystérie

Dora: Fragment d'une analyse d'hystérie Résumé et Analyse

Freud démarre la deuxième partie en soulignant l’importance des rêves en psychanalyse. Les rêves laissent à des désirs tabou, qui normalement sont refoulés à cause de leur contenu honteux, remonter à la surface du conscient. Les rêves offrent ainsi une représentation directe des pensées les plus intimes du patient et permet au psychanalyste de comprendre les processus mentaux d’un hystérique.

Après avoir discuté la signification des rêves, Freud donne des informations sur la vie de Dora et ses antécédents médicaux, et il explique comment il en est venu à prendre en charge son cas. Elle était il s’agissait d’une jeune fille de dix-huit ans dont la famille proche était composée de ses deux parents et de son grand frère. Elle était particulièrement proche de son père, qui était responsable de son éducation, et elle s’attacha de plus en plus à lui lors de son combat sa lutte contre la tuberculose durant son enfance. Pour soulager ses atteintes pulmonaires, la famille déménagea dans une petite ville au climat tempéré que Freud nomme « B—» pour protéger l’identité de sa patiente. Après avoir souffert d’une attaque paralytique, le père de Dora se rendit à Vienne pour recevoir un traitement médical de Freud. Quatre ans plus tard, il y retourna avec sa fille qu’il pensait névrotique.

Freud pensait que les symptômes névrotiques de Dora avaient démarré dans son enfance. A l’âge de huit ans, Dora était sujette à des dyspnées (difficultés respiratoires). A douze ans, elle commença à souffrir de maux de têtes et d’une toux nerveuse. Lorsqu’elle démarre son traitement avec Freud, elle continue d’éprouver des crises de toux, durant entre trois et cinq semaines causant une extinction de voix pour de longues périodes.

Malgré le développement inexpliqué de ses symptômes, Freud remarque que le cas de Dora est plutôt ordinaire en ce qui concerne les cas d’hystérie. Dora souffre des symptômes physiques les plus communs (difficultés respiratoires, toux nerveuse, aphonie et migraines), et des symptômes mentaux les plus communs (dépression et comportement asocial). Même si Freud considère le cas peu passionnant, il affirme que l’analyse d’un cas banal d’hystérie sera des plus utiles pour approfondir les connaissances du trouble.

Freud théorise que les symptômes hystériques enracinés proviennent soit dans des trauma psychologiques ou des problèmes dans la vie sexuelle du patient. Pour élucider les symptômes de Dora, il prend en considération les symptômes apparus pendant que son père était en convalescence à B__. Durant son séjour dans cette ville, le père de Dora devint proche ami d’un couple marié, Herr and Frau K.. Dora entretint une relation proche avec Herr K. qui l’accompagnait souvent en promenade et lui offrait occasionnellement des cadeaux. Cependant, leur relation devint tendue après que Dora accuse Herr K. de lui avoir fait une proposition indécente lors de l’une de leurs promenades. Herr K. nia que cela se soit jamais produit et le père de Dora admit après évaluation que Dora avait imaginé l’événement.

Freud pense que cette expérience fut suffisamment traumatique pour avoir influencé l’hystérie de Dora, sans pour autant l’expliquer complètement. Certains de ses symptômes existaient avant l’accident, donc si le trauma est à l’origine de son hystérie, c’est que probablement quelque événement analogue avait dû avoir lieu dans le passé.

Analyse

Au début de la seconde partie, Freud émet deux affirmations formant la base de son approche psychanalytique. La première est que les rêves peuvent être interprétés et que cela est crucial pour la compréhension de l’hystérie. La seconde est que les symptômes hystériques proviennent souvent à la vie sexuelle du patient.

Dans L’Interprétation des rêves, Freud argumente que le but des rêves est la réalisation d’un désir. Les gens ont de nombreux désirs qu’ils voudraient réaliser mais ne peuvent pas à cause des restrictions sociales ou d’un sens de la moralité auto-imposé. L’instance psychologique qui censure les pulsions tabous est appelée par Freud « le surmoi ». Durant le sommeil, le “surmoi” ou la conscience sont affaiblis et les rêves font place aux désirs refoulés pour accéder à la conscience. Cependant, la résistance psychologique est toujours à l’œuvre, et le contenu du rêve est distordu pour cacher son véritable sens.

Freud croit que l’interprétation du rêve peut alléger les symptômes hystériques. Dans le cas Dora, Freud affirme que ses désirs cachés se sont manifestés à travers des maux physiques. Son but dans l’interprétation des rêves est que le patient puisse reconnaître les pulsions refoulées pour leur offrir un exutoire.

Freud affirme que le désir érotique est la motivation première des comportements humains. Dans ses premiers travaux, il explique que les pulsions sexuelles sont les uniques moteurs des actions des gens. Dans ses travaux ultérieurs, tel que Malaise dans la Civilisation, il ajoute un besoin d’agressivité ou « l’instinct de mort ». Dans cette étude de cas, Freud relie les symptômes de Dora majoritairement à sa vie sexuelle.

L’approche psychanalytique de Freud basée sur la sexualité attira de nombreuses critiques. Parfois, il révèle des éléments clé dans les processus de pensée de Dora, mais à d’autres moments il semble aller trop loin et tirer des conclusions hâtives pour appliquer sa théorie. Cette tendance devient particulièrement claire dans la suite de la deuxième partie.