La place de la ville
La pièce s'ouvre sur le décor d'une place d'une petite ville de province. L'auteur décrit très précisément le décor et indique par exemple que sur la devanture d'un commerce doit être écrit " ÉPICERIE " de façon très lisible, que l'arbre doit être poussiéreux et que les murs doivent être très blancs. Malgré ce niveau de détail, la place pourrait être celle de n'importe quelle petite ville puisqu'il n'y a aucun signe distinctif permettant de l'associer à une région en particulier. Le fait d'utiliser un décor aussi générique permet d'insister sur le fait que la rhinocérite peut toucher tout le monde, tout le temps.
Le bureau
De la même manière, l'acte II se déroule dans un bureau qui est à la fois décrit très précisément et tout à fait ordinaire. L'auteur liste par exemple les objets qui doivent être présents sur le bureau, comme un encrier, des porte-plume. Ce bureau pourrait se situer dans n'importe quelle entreprise. Là aussi, l'objectif est de donner au spectateur le sentiment que l'épidémie de rhinocérite touche tout le monde sans distinction.
Les cornes
Les cornes du rhinocéros sont l'un des motifs récurrents du texte. Les personnages débattent longuement du nombre de cornes qu'ont les rhinocéros et de ce que cela veut dire quant à leur origine géographique. C'est aussi l'un des premiers indices qui permet de détecter qu'une personne va se transformer en rhinocéros. Par exemple, avant que Jean se métamorphose, Bérenger voit une bosse apparaître sur son front.
La voix
La capacité de parler de façon articulée est une des choses qui distingue l'homme de l'animal. Il n'est donc pas étonnant que la voix des personnes qui se métamorphose change brutalement. Quand Bérenger arrive chez Jean et que les deux amis échangent au travers de la porte, ils ne reconnaissent pas leur voix. Cela préfigure la transformation de Jean en rhinocéros.
