Aimé Césaire est né en Martinique en 1913. Il est le fils d'un inspecteur des impôts et d'une couturière. Il fait ses études à Paris, au lycée Louis-le-Grand, puis à l’École Normale Supérieure, où il rencontre Léon Gontran Damas et Léopold Sendar Senghor, aux côtés de qui il fondera le journal L’Etudiant Noir. Il retourne en son île de naissance en 1939, où il écrit un long poème intitulé Cahier d'un retour au pays natal. Avec sa femme, Suzanne Roussi-Césaire, il lance la revue Tropiques, qui sera interdite en 1943.
En 1945, Césaire est élu maire de Fort-de-France puis député de la Martinique, avec le soutien du Parti communiste français. En 1958, il fonde le Parti Progressiste Martiniquais, qui revendique l’autonomie de la Martinique. Il s’engage dans la valorisation de la culture et la modernisation de l’île. Tout au long de sa carrière, il s'implique dans la lutte pour la reconnaissance des droits des Antillais français.
Aimé Césaire est aussi un poète, un dramaturge et un théoricien. Le philosophe et écrivain Jean-Paul Sartre a dit de son œuvre : “ Un poème de Césaire éclate et tourne sur lui-même, comme une fusée, des soleils en sortent qui tournent et explosent en nouveau soleil… ”. L’essai le plus connu de Césaire est sans doute le Discours sur le colonialisme, qui traite des relations entre colonisateurs et populations colonisées. Cet ouvrage, qui fait autorité dans la littérature française, a introduit le concept de “ négritude ”, que Césaire définit comme “ la simple reconnaissance du fait d'être noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin de noir, de notre histoire et de notre culture. ”.
Aimé Césaire meurt le 17 avril 2008, à Fort-de-France. Des obsèques nationales sont organisées. Depuis 2011, une plaque l’honore au Panthéon.